L’éclairage public sera désormais éteint sur l’ensemble de la ville sauf le centre-ville intra-canaux, la zone du Pic où nous retrouvons des boites de nuit ainsi qu’au niveau de la salle de spectacle du jeu du Mail , de minuit à 6h. La ville de Pamiers avait lancé une expérimentation d’extinction de l’éclairage public le 7 août 2023, dans le quart Sud-Est de son territoire.
Les essais étant concluants (pas d’accidents, pas de difficultés de circulation ni de délits en plus), l’extinction des lampadaires de minuit à 6h sera désormais la règle partout, sauf au centre-ville. Là, les lampadaires sont progressivement équipés en lampes LED, beaucoup plus économiques que les lampes ordinaires.
Pourquoi éteindre la nuit ?
Cette mesure intervient dans un contexte de crise climatique et énergétique qui conduit les collectivités à renforcer les mesures d’économies d’énergie. A terme, l’extinction devrait représenter une économie de 54% de l’énergie consommée par l’éclairage public sur les zones hors centre-ville, soit 509 MWh et 108 000€. Ce qui correspond à 22% de la consommation totale d’électricité de la commune tous bâtiments confondus. Elle améliore également le confort nocturne des habitants en réduisant l’impact de la pollution lumineuse sur leur santé et leur sommeil. L’impact de l’extinction est enfin favorable au développement de la faune et de la flore, en particulier celui des insectes pollinisateurs. 120 communes ariégeoises ont éteint leur éclairage public – chiffre au 1er janvier 2023.
Et la sécurité ?
En France, les chiffres recensés par les compagnies d’assurance et la gendarmerie montrent que 99% des délits et méfaits nocturnes ont lieu dans des rues parfaitement éclairées et que 80% des cambriolages ont lieu le jour, quand les gens ne sont pas à leur domicile. Sur la route, la Direction de la sécurité publique note que les automobilistes réduisent leur vitesse quand les zones ne sont pas éclairées. 12 000 communes françaises – 120 en Ariège – pratiquent l’extinction de l’éclairage public la nuit, certaines depuis 2018, sans avoir constaté une augmentation du nombre d’accidents ou de délits.